Les Cahiers de la Maison de l’Épargne – édition 28

Octobre / Décembre 2023

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 C.Fouqueray, 1920

Tirée de la collection d’affiches de Maison de L’Épargne.

AUX LARMES, ÉPARGNANTS

 Le choc pétrolier de 1973 : un tournant économique
et énergétique mondial.

Le choc pétrolier de 1973 a marqué un tournant majeur dans l’économie mondiale. Déclenché par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ce choc a été caractérisé par une augmentation drastique du prix du pétrole.

Au début des années 70, les pays industrialisés qui ont connu une forte croissance sont largement dépendants du pétrole (les deux tiers sont importés du Moyen Orient principalement), ces pays sont ainsi très fortement touchés puisqu’entre 1970 et 1973 le prix va doubler ; c’est le début de la crise.

Fin 1973, à la suite du soutien occidental à Israël pendant la guerre du Kippour, l’OPEP a décidé de réduire sa production. C’est la panique et le prix du baril flambe. En quelques semaines, le prix sera multiplié par quatre ; les pays occidentaux ne pouvant faire face, la croissance s’effondre et le chômage augmente.

L’efficacité énergétique est devenue une préoccupation majeure, incitant de nombreux pays à rechercher des sources d’énergie alternatives et à investir dans la recherche sur les énergies renouvelables.

Le choc pétrolier a également révélé la vulnérabilité des économies dépendantes du pétrole et a encouragé la diversification des sources d’énergie et d’ approvisionnements.

Les politiques énergétiques ont été revues dans de nombreux pays, avec un accent accru sur l’indépendance énergétique et la réduction de la dépendance au pétrole étranger, ce qui le rend moins sensible à l’augmentation de son prix.

Cette crise a souligné donc l’importance de la stabilité dans les approvisionnements énergétiques et a incité les nations à repenser leur relation avec le pétrole et à explorer des voies alternatives vers un avenir énergétique plus durable.

Et dans l’actualité, les problèmes sont aussi récurrents

Traders Global : les dessous d’une arnaque financière géante.

Aux Etats Unis, des officines de bookmakers permettaient aux Américains de spéculer à Wall Street dès la fin du XIXe siècle. Quand un particulier pariait sur la hausse d’une action, c’est auprès de ces officines qu’il venait récupérer ses éventuels profits. Ces cafés du commerce de la spéculation non régulés furent fermés en 1920.

Près de cent ans plus tard, ils sont réapparus sur Internet à la faveur de la démocratisation de l’investissement et de l’espoir de gain d’argent facile grâce au trading.

Ainsi, les autorités américaines et canadiennes viennent de porter plainte pour fraude massive contre Traders Global. 135.000 clients ont versé à la société 310 millions de dollars de commissions de trading depuis novembre 2021. Les sites sont désormais inaccessibles et l’argent des clients bloqué.

Ces derniers ne pouvaient investir que sur des produits financiers comme les Contract for Difference (CFD), qui répliquent la performance de n’importe quel type d’actif ou de marché : une perte de devises, des cryptos (bitcoin, ether), des matières premières.

La société offrait un effet de levier jusqu’à 100. Avec 1.000 dollars de dépôt, l’apprenti spéculateur pouvait disposer de 100.000 dollars avec tous les risques de ruine rapide que cela impliquait.

Traders Global était la contrepartie de ses clients : quand ils perdaient de l’argent, elle en gagnait et vice versa. Elle leur assurait qu’elle n’était qu’un intermédiaire et qu’elle serait toujours à leurs côtés dans leur combat pour gagner de l’argent au détriment des autres traders.

Sur le papier, 85 % des bénéfices devaient revenir à l’apprenti trader, la société conservant 15 % de commission. Mais elle a tout fait pour que ses victimes en gagnent le moins possible une fois qu’elles avaient payé jusqu’à cinq mille dollars pour intégrer les différents programmes de trading.

Pour verser quand même des profits aux quelques clients, Traders Global piochait dans les comptes d’autres clients, c’est-à-dire une pyramide de Ponzi. Sans agrément, elle a accepté l’argent d’épargnants dans de nombreux pays ; aux Etats-Unis, au Canada et en Europe.

Son dirigeant et unique actionnaire, Murtuza Kazmi, devra expliquer son « business model » devant la justice, son arnaque ayant rapporté 172 millions de dollars de revenus à son entreprise en seulement deux ans.

Des dizaines de millions de dollars ont atterri sur son compte bancaire, lui permettant d’acheter des propriétés et des voitures de luxe. Elles sont saisies pour être vendues dans l’hypothèse d’une procédure d’indemnisation des victimes.

Extrait : Les Echos, 18 Septembre 2023.

La nature humaine dans ses rapports à la richesse.

Paul Vos, The tax collecteur (1543) . La galerie Sabauda de Turin

Il y a déjà cinq siècles, les artistes illustraient des moments de souffrance lors du paiement des taxes par la population, en général la plus démunie.

Les visages expressifs de ceux qui vont payer et l’indifférence et froideur du collecteur d’impôt parlent d’eux-mêmes.

Petites phrases des Grands Penseurs

               Rendements des assurances vie

Croissance PIB France

Inflation, variation sur un an (Insee/ Septembre 2023) …………………………………. 4,9%