AUX LARMES, ÉPARGNANTS

1994 : Crise Mexicaine

La crise mexicaine, parfois surnommée « l’effet tequila », débute par une brusque dévaluation de leur monnaie décidée par le gouvernement, ce qui génère un retrait massif des capitaux étrangers et un effondrement du cours du peso, entraînant des conséquences désastreuses sur l’économie du pays, puis des répercussions dans le monde entier, en particulier en Amérique Latine.

A la fin des années 1980, le Mexique entame une série de réformes économiques libérales qui inclut la privatisation d’entreprises d’Etat et des accords de libre-échange, notamment avec les Etats Unis. La valeur du peso mexicain sera fixée par rapport à celle du dollar, ce qui conduit à une surévaluation de la monnaie. Le 20 décembre 1994, le gouvernement annonce une dévaluation du peso de 15% ce qui suscite une chute massive de la confiance des investisseurs. Plusieurs causes : le déficit commercial élevé et une dette externe croissante (avec l’augmentation des taux d’intérêt aux Etats-Unis) ; s’ajoute à cela une instabilité dans la politique interne exacerbée par le soulèvement zapatiste au Chiapas en janvier 1994.

La récession économique est inévitable avec une chute du PIB d’environ 6% dès janvier 1995, la fuite massive de capitaux, l’hyperinflation et un chômage en forte augmentation. Le gouvernement essaie d’élaborer un plan de sauvetage avec le soutien du FMI mais cela ne suffit pas à stabiliser rapidement l’économie. La crise aura des répercutions globales, contribuant à l’instabilité financière en Amérique Latine.
Cette crise va obliger l’état mexicain à reformer sa politique monétaire et fiscale pour éviter de futures crises similaires. Elle a servi également de leçon pour d’autres économies émergentes de la région sur l’importance de la gestion prudentielle des flux de capitaux et des politiques monétaires.

Et dans l’actualité, les problèmes sont aussi récurrents

Apollonia : fin Du procès
de la plus grande escroquerie immobilière de France

Après deux mois d’audience, le procès d’Apollonia a touché à sa fin en juin dernier. Le parquet a requis dix ans de prison contre les propriétaires ; Jean et Viviane Badache. Avec 1,239 milliards d’euros de crédits à rembourser, Apollonia est une structure que la France n’avait jamais connue.

Le procureur de la République a requis des peines exemplaires : dix ans de prison ferme, 5 millions d’euros d’amende et la saisie de plus de 19 millions d’euros d’avoirs pour Jean et Viviane Badache, les cerveaux de cette gigantesque escroquerie.
Pour le reste des complices – trois notaires, un avocat fiscaliste, des commerciaux et des gestionnaires – les peines demandées se situent entre 30 mois avec sursis et 6 ans ferme. Ils sont jugés pour escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux et blanchiment.
Apollonia a ruiné 762 personnes. Entre 1997 et 2009, en pleine euphorie immobilière, cette société basée à Aix-en-Provence fait miroiter des rendements immobiliers prospères aux clients aisés. Leur investissement est garanti « sans risque et sans caution personnelle ».
Apollonia aura proposé jusqu’à 15% de rendement.
Parmi les victimes, trois se sont suicidées, acculées par les dettes et l’impuissance à se sortir du piège. Les clients ont investi chacun entre 800.000 et 4 millions d’euros dans 5 300 biens défiscalisés. Montant total de ces montages douteux : 942 millions d’euros.
Après dix ans d’enquête dans un procès où la crédulité et la cupidité ont marché de paire, une reconnaissance judiciaire ouvre une perspective de réparation pour l’ensemble des victimes.

La nature humaine dans ses rapports à la richesse

Antonio Franchi (1634 – 1709) | Eliezer et Rebecca –  | Musée d’art occidental et oriental, Odessa – Ukraine

En 1693, Antonio Franchi est l’un des dix artistes sélectionnés pour le Grand Prix de l’Académie Royale de Peinture, qui avait retenu comme sujet le thème de Eliezer et Rebecca. Eliezer avait comme mission de trouver une épouse au fils de son maitre, les dons d’argents constituaient un des arguments pour la convaincre.

Petites phrases des Grands Penseurs

Produits d’épargne d’actualité

Comment bien gérer son épargne ?

Jusqu’à présent, hormis quelques livrets réglementés, les placements nous semblent trop risqués. Pourtant, nous avons tout à gagner à s’y intéresser. Quelques idées pour partir sur de bonnes bases :

1. Définir ses objectifs
Que cherche-t-on en priorité et sous quel délai ? Un projet immobilier, des revenus complémentaires pour la retraite? etc. Les arbitrages seront différents selon la (ou les) réponse(s).

2. Diversifier son épargne selon le niveau de risque
Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. En premier lieu, on s’assure d’avoir constitué une épargne de précaution, liquide, accessible et sans frais pour faire face aux imprévus. C’est celle qui ira sur les livrets réglementés et les fonds en euros des assurances-vie.

3. Connaître quelques produits clés
Le Livret A, le LDDS ou LEP sont connus comme produits d’épargne de précaution. De même, l’assurance vie et son fonds en euros à capital garanti, où on ne paie pas d’impôts tant qu’on n’y touche pas, reste le meilleur moyen de transmettre un capital à nos héritiers.

4. Epargner souvent, même si ce sont de petites sommes
Lisser ses investissements au gré de ses rentrées d’argent, le faire de façon périodique et au fil du temps comme des versements mensuels par exemple, avec des montants pas forcément trop importants.

5. Comprendre ce que l’on fait
Il est essentiel de bien comprendre les règles de fonctionnement des produits dans lesquels on investit, les miracles n’existent pas : « ne placez pas votre argent sans comprendre avant pour ne pas être déçu après ».